Cameroun

mardi 25 août 2015

Présentation du Cameroun

CAMEROUN
Le Cameroun (prononcé en français : [kamʁun]), en forme longue la République du Cameroun, en anglais Republic of Cameroon, est un pays d'Afrique centrale et occidentale, situé entre le Nigéria à l'ouest, le Tchad au nord, la République centrafricaine à l'est, le Gabon, la Guinée équatoriale et la République du Congo au sud et le golfe de Guinée au sud-ouest.
Avant la période coloniale, les habitants ne formaient pas un seul groupe homogène et présentaient plusieurs formes d’organisation sociale allant de royaumes structurés à des ethnies nomades. Aux anciens royaumes (BamunAdamawaGarwa) succède au xixe siècle la colonie allemande, qui, à l’issue de la Première Guerre mondiale, est placée sous la tutelle de la Société des Nations et confiée à l’administration de la France (est) et du Royaume-Uni (ouest). L’ancien territoire sous administration française accéda à l’indépendance sous l’appellation de République du Cameroun le 1er janvier 1960. Il est rejoint par une partie du territoire sous administration britannique (Cameroons) en octobre 1961 pour former la République fédérale du Cameroun, qui, le 20 mai 1972, fut renommée République unie du Cameroun, puis République du Cameroun depuis 1984. Comme pour la plupart des états d’Afrique, le Cameroun et ses frontières actuelles résultent donc de la colonisation européenne.
Le Cameroun est aujourd’hui membre de droit de l'Organisation internationale de la francophonie, ainsi que du Commonwealth.
Le Cameroun est surnommé « l’Afrique en miniature »5 en raison de sa diversité climatologique, géographique, humaine, culturelle.

Histoire

Les premiers habitants du Cameroun furent probablement les chasseurs-cueilleurs Baka, des nomades également appelésPygmées. Mais dès le Ier millénaire av. J.-C. se sont développées des sociétés sédentaires d’agriculteurs-éleveurs, peut-être venus du Sahara alors en voie de désertification et les Bakas ont été repoussés dans les forêts des provinces du sud et de l’est où on les trouve encore. Parmi les sédentaires, ceux du sud-ouest de l’actuel Cameroun et du sud-est du Nigéria sont les plus anciennement attestés comme utilisant des Langues bantoues ces langues se sont ensuite répandues à travers la majeure partie de l’Afrique subsaharienne occidentale, jusqu’en Afrique du Sud, probablement en même temps que l’agriculture6. La première allusion historique aux côtes camerounaises se trouverait dans le récit dit périple d’Hannon, dans un texte grec très discuté. Auve siècle av. J.-C., ce Carthaginois aurait atteint le mont Cameroun qu’il baptisa le Char des Dieux. Mais ce texte est controversé parce que traduction approximative depuis le phénicien et surtout parce qu’il n’y a pas de preuve archéologique que les Carthaginois soient allés au sud d’Essaouira7.
En revanche, on a la certitude que, en 1472, les marins Portugais du navigateur Fernando Póo sont entrés dans l’estuaire du Wouri, s’extasiant de l’abondance des crevettesdans le cours d’eau qu’ils appellent aussitôt Río dos Camarões (rivière des crevettes). Les marins anglais adoptèrent ce nom en l’anglicisant (Cameroons), d'où le nom actuel de Cameroun.
Après les Portugais viennent les Néerlandais puis les Allemands. Par les contacts avec les Européens et les Sahéliens (Royaume du Kanem-Bornou) débutent des échanges commerciaux réguliers. Le développement de la traite négrière, soit occidentale, soit orientale, la diffusion du christianisme par le sud et de l’islam par le nord, changent profondément les sociétés du Cameroun, favorisant les groupes structurés ayant adopté une religion monothéiste et capables de se procurer des armes à feu, au détriment de l’organisation politique antérieure (comme le Royaume Bamoun).
Évolution territoriale du Cameroun (1901 - 1962).
Sous prétexte de protéger leurs intérêts commerciaux, les Allemands établissent le  juillet 18848 leur protectorat du nom deKamerun. Afin d’assurer l’essor économique du protectorat, les Allemands se lancent dans des travaux importants : construction de routes et de la première ligne de chemin de fer, démarrage des travaux du port de Douala, édification d’écoles et d’hôpitaux, création de grandes plantations (cacaoyers, bananiers, caféiers, hévéas, palmiers à huile...). Mais les indigènes sont pour la plupart soumis au travail forcé et aux châtiments corporels. Quant aux Baka, ils sont piégés et étudiés comme des animaux ; certains sont emmenés en Allemagne pour être montrés, en cage, dans les expositions coloniales9. Les Allemands perdent leur colonie en raison de leur défaite lors de la Grande Guerre, en 1918 ; la Société des Nations confie alors la partie orientale (la plus grande) à la France et la zone occidentale (deux poches limitrophes du Nigéria) au Royaume-Uni. Chacun de ces deux pays imprimera sa marque à son Cameroun, la France adoptant la politique de l’assimilation et le Royaume-Uni celle de l’indirect rule.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le mouvement de l'UPC (Union des populations du Cameroun), dirigé parRuben Um Nyobe, revendique l'indépendance et la réunification avant d'être interdit puis réprimé par les Français en paysBassa et en pays Bamiléké (« guerre bamiléké »). L'indépendance de la zone française est proclamée le  janvier 1960, le Cameroun devenant la première des 18 colonies africaines à accéder à l'indépendance en 196010. La réunification a lieu l'année suivante avec la partie sud de la zone britannique, la partie Nord ayant opté pour l'union avec le Nigeria. Il s'ensuit une période de violente répression contre le mouvement de l'UPC, et l'ALNK, son « Armée de libération nationale Kamerounaise », par le nouveau gouvernement avec l'assistance de la France, qui durera jusqu'à la fin des années 196011. D'après l'ouvrage Kamerun ! Une guerre cachée aux origines de la Françafrique12, ce sont des officiers français qui, au cours des années 1960, ont dirigé clandestinement les opérations de répression menée par l'armée camerounaise contre les derniers bastions de l'insurrection upéciste, essentiellement à l'Ouest du pays. Tortures, regroupement de force des populations, exécutions extrajudiciaires, guerre psychologique, les méthodes employées sont celles de la France durant la guerre d'Algérie, qui sont peu à peu transmises par les militaires français à leurs homologues camerounais, notamment au sein de l'École militaire interarmes du Cameroun (EMIAC), dirigée au cours de cette période par des officiers français formés à la doctrine de la guerre révolutionnaire (DGR). Le  mai 1972, un référendum conduit à un État unitaire et met fin au fédéralisme.
À la fin des années 1990, les "compagnies juniors" canadiennes, investies dans plus de 8 000 propriétés minières, dans plus de 100 pays, pour la plupart encore à l'état de projet13 multiplient les contrats avec des pays africains parmi lesquels le Cameroun, où Mega Uranium a des concessions sur 4 654 km2 14. L’ambassadeur américain au Cameroun, Niels Marquardt organisa le voyage du premier ministre Ephraïm Inoni à l’été 2007 aux États-Unis, au cours duquel la délégation camerounaise a été orientée vers des sociétés minières canadiennes, américaines, anglaises et australiennes15.

Politique

Le Cameroun est une république de type présidentialiste. Le pouvoir exécutif est concentré autour du président et contrôlé par Paul Biyadepuis 1982. Le pouvoir législatif est exercé par deux chambres, une Assemblée nationale et un Sénat, le Sénat est mis en place depuis le 14 mai 2013. On désigne souvent le régime comme étant une « démocrature » dans la mesure où le système politique du Cameroun s'apparente plus à une démocratie procédurale ; sous les oripeaux d'institutions au fonctionnement à priori démocratique, la réalité de l'exercice du pouvoir est celle d'une dictature qui ne permet pas qu'on remette en cause son autorité et réprime avec force toute velléité de contestation politique ou sociale. En outre, le pouvoir politique exacerbe les rivalités tribales et régionales pour apparaître comme le seul garant de la paix et consolider sa position. À titre d'exemple, la constitution adoptée par l'assemblée nationale en 1996 prend prétexte sur la nécessaire protection des minorités pour faire référence dans la loi fondamentale des concepts d'« autochtone » et d'« allogène » introduisant de fait une stratification des citoyens en fonction de la région d'origine et de celle de résidence, la région d'origine étant entendue comme celle à laquelle se rattache le patronyme c'est-à-dire celle où vivaient les aïeux pendant la période précoloniale.
Le 10 avril 2008, l'Assemblée Nationale adopte le projet de loi sur la révision constitutionnelle avec 157 voix pour, 5 contre et 15 non votants. Ce projet adopté est très critiqué16par les partis politiques de l'opposition puisqu'il permet à Paul Biya de prétendre à un quatrième mandat à la fin de son mandat en 2011.
Le 9 octobre 2011, Paul Biya est réélu à travers des élections présidentielles au premier tour de scrutin et avec 77,99 % des voix. Le 9 décembre 2011, il y a un nouveau gouvernement avec à sa tête le premier ministre Philémon Yang, qui se succède à lui-même.
Sur tout le territoire, les chefs traditionnels ont conservé un réel pouvoir et sont consultés par les autorités centrales. Outre les codes juridiques modernes émanant des législations internationales, la règlementation juridique s'appuie sur le droit coutumier qui permet aux Camerounais de maintenir leurs cultures originelles. Il n'est pas rare que les fils des dynasties royales, des lamibé ou des sultans exercent des responsabilités ministérielles à Yaoundé. Le Cameroun est également membre de l'Assemblée parlementaire de la francophonie. L'extrait du projet de loi no 962/PPJL/AN adopté par l'assemblée nationale et punissant de peine de mort qui ose s'opposer au régime par manifestation de quelque type que ce soit, classe le Cameroun dans un gouvernement de type dictature.

Subdivisions administratives

Le Cameroun est un melting pot de plusieurs ethnies (on en dénombre 280) avec quelques grands ensembles (sémites, hamités, bantous, semi-bantous et soudanais) et de nombreux métissages.
Sur le plan administratif, le Cameroun compte aujourd’hui dix régions elles-mêmes divisées en 58 départements. Les départements sont divisés en arrondissements. Les régions ont été créées à la suite d'un décret présidentiel le 12 novembre 2008. Jusque-là on avait affaire aux « provinces » ou « districts »17.
Les 10 régions camerounaises et leurs chefs-lieux et langues
Les régions du Cameroun.RégionChef-lieuNombre de
départements
Langues officielles18
1AdamaouaNgaoundéré5français (majoritaire),
anglais
2CentreYaoundé10
3EstBertoua4
4Extrême NordMaroua6
5LittoralDouala4
6NordGaroua4
8OuestBafoussam8
9SudEbolowa4
7Nord-OuestBamenda7anglais (majoritaire),
français
10Sud-OuestBuéa6

Géographie du Cameroun.

Image satellite du Cameroun.
Le Cameroun est un pays du golfe de Guinée, sur la façade occidentale de l'Afrique. Il possède 590 km de côtes très découpées le long de l'océan Atlantique. Très étendu en latitude (1 200 km du nord au sud), le pays a schématiquement la forme d'un triangle dont la base longe le 2e degré de latitude nord, tandis que le sommet, riverain du lac Tchad, atteint le 13e parallèle. Le Cameroun est entouré des pays et étendues d'eau suivants :
Frontières du Cameroun
Par sa superficie de 475 442 km2 et sa population d'environ 19 598 889 habitants en 2010, le Cameroun est un pays de taille moyenne en Afrique.
Le pays se situe entre la bordure méridionale du Sahara et la limite septentrionale de la forêt équatoriale du bassin du Congo au sud. L'ouest du pays est dominé par les Hauts-Plateaux, et comprend le massif le plus haut de toute l'Afrique de l'Ouest : le mont Cameroun, qui culmine à 4 07021 mètres ; c'est le neuvième sommet du continent africain. L'est du pays est recouvert dans sa très grande majorité d'une forêt équatoriale encore bien conservée. Le long de ses 590 km de côtes, on compte quelques cités balnéaires : Kribi, et Limbéprès du mont Cameroun.

Frontières terrestres

Une gamba pêchée à Limbé, non loin de l'embouchure du Wouri, dont le nom en portugais, camarão, aurait donné le nom : Cameroun.

Le relief

  • Les basses terres : la cuvette de Mamfé (Sud-Ouest), la cuvette de la Bénoué et la plaine du Nord
  • Les plateaux : le Sud camerounais, avec une altitude moyenne de 650 m, et l'Adamaoua — le château d'eau du Cameroun — dont l'altitude moyenne est de 1 000 m22 mais qui s'élève jusqu'à 2 650 m.
  • Les hautes terres de l'Ouest : un bloc du socle soulevé et recouvert d'épanchements basaltiques, disposé en un arc de cercle appelé la dorsale camerounaise. Les sommets vont de 1 500 à 4 000 m. Les massifs les plus connus sont les monts Mandara(Extrême-Nord), Alantika (Nord), et les volcans encore en activité d'Oku (Nord-Ouest) et du mont Cameroun (Sud-Ouest) qui est, à4 095 m d'altitude, le point culminant de l'ouest de l'Afrique.

Le climat

  • Le domaine équatorial, caractérisé par des précipitations abondantes, des températures élevées et stables et une végétation se dégradant au fur et à mesure qu'on s'éloigne de l'équateur. On distingue les plateaux du Centre et du Sud avec quatre saisons bien tranchées : saison de pluie (de mars à juin), petite saison sèche (juillet et août), saison de pluie (de septembre à novembre), grande saison sèche (décembre à février), et la zone occidentale (Littoral, montagnes du Sud-Ouest et hauts plateaux de l'Ouest) avec ses pluies surabondantes qui tombent pendant 9 mois d'affilée de mars à novembre.
  • Le domaine tropical, avec des températures élevées et des pluies peu abondantes, de type soit soudanien (une saison pluvieuse de mai à octobre, une saison sèche de novembre à avril), soit sahélien, marqué par des pluies très irrégulières, mais absentes de décembre à mars.
Les températures les plus basses sont de 17 à 18 degrés et les plus élevées de 30 à 32 degré

Tourismes 

Le tourisme n'est encore que très peu développé au Cameroun. En 2002, le tourisme représentait 2,5 % du PIB, en 2005, il n'en représente que 1,8 %, soit 25 USD par habitant. Le gouvernement a affirmé à plusieurs reprises sa volonté de développer ce secteur, mais des tarifs aériens élevés comparés aux destinations asiatiques et un prix élevé du visa ont un effet dissuasif.
Récemment, pour pallier la faiblesse du tourisme au Cameroun, le gouvernement a lancé un plan d'aménagement à long terme, susceptible de porter la masse de visiteurs au Cameroun de 200 000 personnes actuellement à 500 000 d'ici la fin 2009. Pour cela, le gouvernement a noué des liens de coopération en ouvrant des bureaux touristiques dans les grandes villes européennes telles que Paris,Londres et Madrid. Ces derniers ont pour but de vanter le « produit » Cameroun à l'étranger afin d'inciter des voyageurs à venir.
Ces programmes passent également par la recherche de nouveaux investisseurs. C'est notamment le cas avec la Chine, qui a signé un contrat spécial avec le gouvernement camerounais afin d'envoyer, et ce dès l'année 2008 quelque 50 000 Chinois par an au Cameroun. La recherche de nouveaux partenaires vise aussi les États-Unis, via un partenariat culturel et des échanges entre les deux pays32.
En 2012, le Cameroun a accueilli 817.000 touristes

Quelque sites Touristique 

Le Cameroun possède trois sites naturels classés au patrimoine mondial par l'UNESCO :

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